Si durant ce lointain voyage
La mort coiffée d'algues amères
Devait me rouler sur les vagues
Jette une rose sur la mer ;
Tu me verras monter des flots
Et lentement marcher vers toi
Pour couronner comme autrefois
Tes cheveux de coquelicots ;
Tu m'écouteras murmurer
Ton nom d'une voix si câline
Que tu croiras ouïr pleurer
L'écho de la brise marine ;
Mes épaules n'auront plus d'ombre
Sur le sable mais n'aie pas peur
Tu entendras battre mon coeur
Et tu n'auras qu'à lui répondre ;
Mes pas prolongeront tes pas
Dans un sciage de clarté
Et je serai plus près de toi
Que je ne l'ai jamais été.
Maurice Carême
samedi 17 avril 2010
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