devis de vide débité
sur l'hébétude du soldat,
débris de bides dévidés
par l'habitude des cancrelats,
décris hybrides des crottés,
attitude digne des pariats,
peines perdues des mal aimés,
souvenirs enfouis pleins d'embarras,
mépris terrible, déchaîné,
lâché sur la chaîne des forçats,
délit de pige de bécoter
la dolence sur son grabat
dans l'appétit de déclarer
qu'INCURABLES SONT TOUS LES CAS.
Démangeaison de décoder
qu'hélas, on ne se refait pas :
L'ESPECE N'A PAS DE VOLONTE
sinon l'impétueux fracas
de sa conscience soulager,
qui se lasse au moindre tracas.
Ecrit pénible, brocardé
d'insincérité sur le tas
de crabes en panier constellés
en pinçant pour Torquemada ;
tarte à la crème colorée
de colère chorale corrona,
ogres amers rassasiés
d'oranges pelant au soleil rare,
colifichets, éventails dentelés
en onglets archivant les fichiers,
délires d'espionnage policier,
plomb dans l'aile de la pomme de terre
contondente, écrasée purée :
nous sommes tous des pois cassés !
Repas de plâtre sauce mort-née
sur pigeon resté dans sa sente
qui va porter de gré à gré
le mécontentement de Parmentier
et, clé de sol pour fiers à bras,
qu'en haut lieu, on a accepté
le devis de vide débité
sur la solde de nos créances
en nos vies possibles et comptées
sur la base de données de la chance
qui banqueroutent, aligotées.
Le chorifée de l'insouciance,
le pigeon bien amidonné
qui se pose pour la circonstance,
a appris qu'on a dévissé
l'illusion des remonte-pente
pour, des dégringolades, faire glousser,
dans les chaumières qui vivent en bande,
des algarades dépassées,
dans leurs pattes d'eph caca d'oie.
Ils sont pas bien dans leurs basquettes,
ceux qui n'obéissent pas au doigt
pommadé qui bourre crânes et urn
du consensus dansant de joie
dans sa transe de pertes humaines,
la fertilité de nos burnes
étant cassée dans nos oreilles
par la musique au degré nul
de son primat de la technique
enfonçant chacun dans sa bulle
rythmique si désaccordée
de saccade que tous les sons
ont fait le mur de l'invention.
Défi débile et consommé
de boursoufler le galapiat,
tourlourou parti roucouler
sur l'esplanade de Grenade.
Copie risible déchirée
du fin boucher désagréable ;
croquis paisible déplumé
des faucons qui se mettent à table :
des pigeons qui mangent, les bons anges,
quelques emplâtres délétères
sans trouver le quignon étrange
ni la piquette épouvantable,
pampres qui campent le coquin
en une épave pitoyable ;
copeaux de crépit crénelée
de la maison du marchand de sable :
berceuse pour une causerie d'été
dans les vacances du cartable,
causeuse pour une sauterie d'Aimée
déniaisant mon genou radical,
sauterie de belle noiseuse
faisant jaillir mon foutre capital
ou capiteux, mais outre ou foutre !
quel est mon intérêt principal ?
Toute ma glace pour mon cornet,
car moi qui n'ai pas la main verte,
pardon, mon amour, mais j'ai Dieu,
aussi, faut-il que je déserte.
Je laisse sur les galets bleus,
qui me font une de ces têtes,
ma sandale qui ne m'a pas dit
combien ses amoures on regrette
et qui ne m'a pas averti
que le débit de lait fait mal
dans le commerce du mielleux
qui ne sait où donner de la moelle.
débit de vide dégrisé
devisant contre la rembarbe
sur la digue se déridant
de se laisser pousser la barbe.
Voici ma ride se plissant
de figurer un peu la vague,
d'où je reviendrais, délirant,
sans me lasser, redire ma blague
sur le devis de vide brisant
la ligne de vie qui nous nargue
et sur la bride se déliant
de ma liberté qui s'évade
du chemin creux battu de vent
où je dénigrais les podagres :
Délit de fuite, je regarde
ma liberté qui se carapate.
Déni de suite : "Je ne veux pas
servir le géant des Carpates !"
Réduit d'épître : "Je ne suis pas
un coq ergotant sur sa crête" ;
Dédit des mythes : je ne suis
que l'âne qui, séant, tannait
de mes tatanes le tanin
du venin qui vous empoisonnait,
mais âne bélître obstiné, fichtre !
J'ai pas choisi d'être têtu.
Pimpons à menottes, oh la vache !
Ne tirez pas, chapeaux pointus,
sur l'ambulance qui se cabre,
dans l'enlisement de son refus,
de ma liberté qui vous navre
de ne s'être toujours pas tue
qu'on n'est pas né pour faire la guerre
à des éclopés ténébreux,
et qu'on ne vit pas pour choisir
entre deux camps de malheureux,
qu'on ne prie pas sous la menace
de terminer comme un lépreux,
et qu'on ne brise pas la glace
en étant couard et non pas preux,
qu'aucun caprice ne doit flétrir
cette innocence qui appelle :
"J'ai froid, Liberté Chérie,
je t'en prie, recouvre mon aile !"
Ma liberté croit au bonheur
et qu'elle est la consolation.
Julien Weinzaepflen
16 janvier 2009
("Qu'as-tu ?" lui demanda-t-il.
"J'ai froid, répondit Louis Braille, au corps et surtout au cœur."
Gabriel le couvrit de son châle et, de cet épisode, naîtra une amitié qui durera toute leur vie.)
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