dimanche 22 août 2010

Le compte des bleus, le comte noir, un conte du soir :

Je crois aussi en un comte enfanté du bleu.
Bleus, ceux dont l'esprit meut deux ou trois astres noirs,
qu'en toutes les sensations, lever nos yeux sableux,
c'est couler la larme du haut, au monde entonnoir.

A Lui, ouvrir les yeux, c'est de soi être maître
et Ses cieux colorer, c'est avec soi se confondre.
Eh ! Par Lui renaître alors, c'est se fécondre,
s'accoucher par soi même, s'annoncer son nom, sa lettre.

Fécond du bleu des anges, Fils des nébuleuses noires
Ô l'inceste cosmique, l'éveil à la chair des cieux !
Ronde qui jamais ne cesse, aux grandes choses le miroir,
A l'image des eaux, astres, atomes du plus que très vieux.

Un conte de révolus, scion enfanté du bleu.
Pour ce bleu voir en soi, éclairons les astres noirs,
vers toutes les sensations, levons nos yeux sableux,
Et coulons la larme du haut, au monde entonnoir.


Simon WEINZAEPFLEN

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