samedi 17 avril 2010

LA LOUVE (Adapté d'après Tite-Live)

Aux flots noirs et bourbeux, loin des berges rendus,
La corbeille de jonc fut doucement laissée,
Qui, bien frêle nacelle, adroitement tressée,
Emporte Romulus et Rémus étendus !

Mais, près d'un vert figuier, les grands rameaux tendus,

Retinrent de l'esquif, la course enfin lassée ;
Une Louve, ayant soif, en ce lieu s'est pressée,
Se dirigeant par les cris entendus !

Cette bête féroce aux autres tant sévère,

Va-t-elle dévorer ces deux enfants sans mère ?
Non pas ! Car, dans son cœur, un noble sentiment,

La fait se rapprocher, courant à pas rapides,

Venir sur les Jumeaux, très maternellement,
Présenter sa mamelle à leurs lèvres avides !

Michaël CHRISTOPHE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire