samedi 17 avril 2010

L'OCEAN EST BOUILLANT

L'océan est bouillant ; Bas fonds tiennent conférence
Quelque part sur les quai, dernière branche d'olivier
Le passeur lève la vitre ; Galant, ne tient pas éloquence.
Quelque part sur la plage, Des noyés, du fumier !

Tant pis, vitre est levée. Allons indifférents.

Il faut de l'aise, encore. Bien plus fort, la radio ?
Quelque part en l'écume, l'imberbe est par le sel -
- parfumé. Les maillots ! Oublis patrimoniaux.
Marée haute à rumeur, que le pare-chocs martèle.

Là, maintenant on s'en fout, mais on s'enfonce.

L'océan est bouillant ; Bas fonds tiennent conférence.
Homme à la mer ! Kirkè ! Tournez vos tours, tournez !
Passeur, lève l'embrayage ; Coulant, bats la cadence.
L'imberbe noyé, peut être est il succombé !

Mon œil grisé, l'air salin le rend orageux.

C'est flot hasardeux, Leviathan, sort écumeux !
Mais j'ai de la lecture ; La divine comédie.
On a passé la troisième, hasardant les flots bleus
On aperçoit seulement ceux par Dieu bandits

La radio multiplie les lourds octaves

Là ! elle ! éclipse abortée, tant poète qu'astronome
D'une volontaire famine, tremble hissant des voiles
En dentelle ! Mat de satin et main d'opium.
Vents nordiques, à sa nuque galbe glissent récital.

Quoi, demi tour, déjà ? J'ai pourtant mon linceul
"ma puérile hâte, mon oubli si certain
C'est que l'on ne passe ici, que si l'on vient seul"
Le passeur le désigne, celui qui ne dit rien.


Simon Weinzaepflen

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