samedi 17 avril 2010

LE FEU

Comme une symphonie crépitant dans les feuilles
Métamorphosent ceux qui l'écoutent en grinçant,
Comme une boulimie de brindilles qui cueille
Les grains de paradis très prématurément,

Comme une allégorie cruelle qui effeuille
La marguerite des affreux pressentiments
Pour la marmite alerte où se mêlent nos deuil
De ce grand Gargamel qu'on appelle Satan,

Comme une sentinelle aime les catastrophes,
Le feu qui envahit veut décimer la terre
Dont l'orgie de sommeil le met en apostrophes :

"La pénurie d'amour est une apocalypse,
Brisons les chalutiers en copeaux de désert
Sur le trottoir tourbier de la rue de l'éclipse !"

Julien Weinzaepflen

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