samedi 17 avril 2010

LE LAC

Fluide, ô ma liquide,
ô lac lacté limpide,
tu donnes de la voix aux fétus pailletés
et du relief aux roseaux
qui viennent se caresser sur toi
et réfléchir.
Tu les poses.

Sais-tu,
mon insatiable,
ma sensuelle,
que tu es l'oasis des oiseaux
qui font des à pic pour puiser
quelques becquées de toi, ô ma potable
dans le réservoir de ta disponibilité

qui épures mes rêves étanches,
tandis que je crois étancher,
lorsque je trempe mes lèvres, ô ma transparente,
sur ta surface à la saveur sans goût,
nectar à la volupté sans nom,
ma soif d'absolu
qui se méfie de l'Ineffable.

Salut, source qui file
quand on la croit stagner,
étoile dans le lit de la terre, salut.
Coule toujours comme Dieu t'a donnée,
pour le salut des relatifs.

Julien Weinzaepflen

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