dimanche 22 août 2010

Monsieur tout-à-tous

Que les parents du diable boiteux cessent de fuir,
tout le monde a droit à sa place au paradis.
Mais justice sera faite, et le sort, pour leur nuire,
nous prenant le pied bot, ne nous rend que décatis.

...Décadis ! oh et ce n'est pas à la rime !

Et moi alors ! Est-ce que je te semble à la bonne place ?
Intemporel réel, voilà ce que je suis !
Préférer le médiocre à l'inimité lasse,
voilà bien ton caprice. Pour moi, grouillante suie !

Toi, boiteux plein d'orgueil, en corruptions fécond,
de ton libre dessein, tes fidèles maçons
jouent juste à saute-mouton. Leurs dépouilles animées,
ces corps que les fils meuvent, plaies ou poussent orchidées.

"Oh, le pouvoir des fleurs !" chantent les imbéciles.
Couronner les défunts, c'est un joli don fleuri...
Donc, pied bot est une rose. Gardes-en toutes épines,
piques tous les flatteurs, sois un diable à bonne fourche !

Si le christ aux enfers y prit Platon et d'autres,
alors, diable boiteux, rien n'est encore perdu.
Voisin du giflé Boniface, joues l'apôtre,
négocie avec lui, bien rien pour toi d'ardu.

"Creusons là un tunnel ! Ta canne, v'la une bonne pelle !"
Que voulais-tu d'un pape, très flatteur Talleyrand ?
De ton seul bel esprit, tu sais faire une chapelle,
et de l'erreur du père, être concélébrant.

De ton père, le vrai diable, admets la maladresse.
Il est le rationnel à l'assaut vain des flous,
compréhension, bien vaine sans compassion tierce.
Prince, ne sois jamais compréhension car jaloux.

Comprends avec amour ; "n'y vois pas ca de haine,
n'y vois pas d'amitié." Sois ébloui de gloire,
Alors bien garanti que ta féconde haleine,
pied bot, plaies, fleuriront, des mots feront racloir.


Simon WEINZAEPFLEN

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