Littoral

Sur la plage de sable, un rêveur immobile
regarde l’onde immense aux nobles mouvements ;
quelle extase, la mer ! elle est un monument
d’eau, de sel, et de vent. L’homme s’y sent fragile…


Les marins sont là-bas, dans les champs bleus fertiles,
les filets sont largués vers les fonds doucement ;
les poissons seront pris, vieux marins, sûrement,
l’épouse en son logis sait vos regards habiles…


Va, Poète, au royaume où glissent en secret
des êtres de cristal dans de glauques forêts
ô Chasseur du vivant d’exotique silence…


Il faut plonger plus outre au règne de la nuit !
nulle lune ne luit, mais ces phosphorescences,
mais de réels grains d’or dans un choral de bruits…


Alain vanderjoi
("La légende de la mer")