lundi 27 juillet 2015

La comète de l'allée.


Je ne venais pas pour toi.
De ce dortoir éternel

Emmitouflé sous les pelles ;
Mes pleurs gambadaient là-bas.

 

 

Et puis un jour, l’habitude,
De sa mécanique rude,
S’est enrayée sur ta stèle :
Courte vie de pipistrelle !

 

 

 

Quinze années gravées ici,
En lettres éraflées d’or,
Le granit aux pissenlits
Éternuait sur ton sort.

 

 

J’imaginais ton visage,
L’inconnu adolescent,
Toutes ces virées sauvages
A tout jamais en suspens.

 

 

Je te voyais toi, Comète,
L’enfant à la vie brûlée,
Tombe massive et secrète
Bord des ombres sur l’allée.

 
 

 
Lou
 

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