mercredi 21 juillet 2010

Sens et court

Résumé en lambeaux


Parcours des sens



(Chassé croisé du sens et du cours) :



On est à cours de sens,

le sens croise le cours qui chasse le sens,

cours prédateur, sens crucifié,

y a-t-il un cruciverbiste qui pourrait remplir la grille et faire cesser la déprédation et le calvaire ?



1. Le cours a un sens.



2. Le cours interjette appel de sens.



3. Le sens se jette dans le cours pour trouver le sens de l'humour, c'est le sens de son "APPEL AU cours", voulant faire jeter l'éponge à la gravité, contrairement à "l'appel au sens" du cours, qui voudrait se faire expliquer la gravitation.



4. Interjeté dans le cours, le sens cachalot, le sens enseveli chante comme une baleine dans le champ du silence qui paraît champ du cygne à ceux qui ont

une peur anorexique des parenthèses

assouplies des hypnoses assoupies

qui perdent le contrôle,,

épreuve que le silence, dont ce chant est la preuve audible et répercutée,

dans l'Omis des chants du signe où il mollit

dans le flottement mystique

matériellement dynamisé par l'ascèse.



5. Le cours se jette dans l'océan d'où viennent les saumons,

qui retournent mourir où ils sont nés.

Le sens remonte la pente et le courant du cours.

C'est ici que la source et le terme se confondent et se rejoignent dans la mer

où, "LORSQUE DIEU COMMENCA",

nous avons chacun reçu moins une vie intérieure

qu'une existence antérieure,

PARTICIPATIVE DE l'instant de la Création

et dans ce regard, on a su pousser naufrage.



De là sort que la nuit est longue

et que le cauchemar, à l'autre racine ou rive du son infraverbal,

est plein d'ombres qui déchirent la voûte des cieux

sous la machinerie spectaculaire de l'écartèlement traumatique initial ou originel.



6. Dans le premier article de mon premier journal intime,

article intitulé "LE FONDEMENT",

j'avais écrit que je ne voulais pas

"écumer comme un bateau sur la mer des choses".

Aujourd'hui, je parle du baptême des choses

quasiment comme d'un baptême de l'air. Déchéance !



Mais en outre, ayant égaré ce premier journal, on peut dire que j'ai perdu mon fondement,

comme ces vies antérieures où son existence.

Lorsque Dieu est sorti de l'éternité,

cela nous a relativisés.



7. La source ne vient pas de la mer, et pourtant les saumons y retournent bien.



Baptisés dans la mer, nous retournons à notre source qui serait la mer adoucie comme un sucrement nappé de l'amertume ?



La mer n'est pas notre source ni n'en vient, car nous sommes nés dans la douceur,

d'une mère que le Système a fait enfanter dans la douleur

et qui, quand elle nous mit au monde, dit qu'elle connut le paradis

qui, s'il provient de mort parce que la mort vient jusqu'à ce que le paradis s'ensuive,

en aucun cas ne saurait mort donner.



En le paradis de la vie donnée, la mère trouve mer d'avoir trouvé le terme par où elle devient source.



entre la mer et la source, la différence serait locale et non focale.



Entre la source et les deux mers homonymes, il n'y aurait qu'une différence de focalisation.



8. Si j'ai perdu mon fondement au cours du jour,

y a-t-il un foyer du cours qui serait d'amour ?

Mais la référence à l'amour ne serait-elle pas un passage obligé ?

L'amour peut-il circonscrire et sonder le cours indéfiniment ?



9. si le local se résout dans le focal, les économies d'énergie ne devraient-elles pas impliquer celle de la trajectoire ?



10. Le silence de la mer n'est qu'un livre de Vercors qui demande résistance et résistance à L'AMOUR MEME.

Tout corps plongé dans le vague des passions écume.

Je cherche mon livre de vertu parmi les détritus

sémantiques,

dans le silence détourné du terme.



Laissez les grammairiens se gargariser de chercher le mot juste :

ce n'est pas le mot qui est juste,

C'est l'ordre qu'il désigne.



11. Manifestement, l'économie divine a le sens et l'amour du détournement.

Il est tel en effet que le sens se juge par la courbe du cours.



12. Provoqué par ce détournement de l'amour,

l'amour est obligé d'agir et, dans cette obligation, il se matérialise.

De l'Esprit qui Planait sur les eaux"

la condensation est devenue matière.

Matière insufflée, peut-être, mais matière brute.

La condensation de la matière, c'est l'Incarnation,

Par laquelle le Verbe, de l'esprit qu'était Dieu, S'est Fait matière.

Et la kénose, vidange de la divinité de Ses prérogatives,

A été telle que la matière a été la moins insufflée possible.

Et pourtant, la matière brute n'étant pas oxygéner, pouvait à peine pécher,

A peine en put-elle subir la tentation,

Car elle était emprisonnée dans la volonté d'un Tout Autre.



L'amour agissant se découvre transitif

et le sens, moins fluide que le cours d'eau.



Le sens, analyse intransitive,

se révèle en définitive

plus transitoire que le cours.



La non économie de la trajectoire

n'a visé que l'exercice du glissement transitif de l'amour tel qu'

il se découvre l'attribut d'une volonté,

l'amour que sa matérialisation réalise.



La réalisation de l'amour s'exerce dans cet autre détournement du jugement

qu'alors que le cours juge du sens,

le sens ne juge pas du cours,

le sens ne se veut faire Cour.



Le vent emporte le sens dans l'ignorance d'où il va

tandis que le cours, par la marée, se sait venir de la lune qui le saisit, l'attire et le séduit.

Emporte le vent tandis que saisit la lune.



Le sens se croit lumière

tandis que le cours, lumière de lune,

peut très bien ne pas croire au sens

et ne pas croire en la croissance

en regardant les phases du croissant.



13. La croissance est ce qui tient la confusion des sens

en haleine de confiance.

Cette négation de l'essence du sens qu'est la croissance est précédée par le jugement de croyance du sens au cour,

et c'est même tout ce que finit par croire le sens emporté par le vent,

que "le sens du vent",

sur lequel court un livre où "le Roi des Juifs"

l'explique à Nicodème,)



La marée, forcée par la lune, remet ses mugirs au vent

Dont le sens,

celui-là même que le cours croyait avoir chassé à courre,

reste la consolation,

"consolation de philosophie"

ignorante de sa finalité.



Le cours est corrosif

Et le sens voudrait croire en "la jeunesse éternelle".

Mais, de vouloir "emprisonner l'âge d'or",

Il est vieux comme le monde

Tandis que, du cours, sont issues les générations spontanées.



Les réserves aquatiques sont des moustiquaires naturelles.

C'est le cours des choses que les moucherons naissent des asticots qui mangent les cadavres (qui préféreraient manger les pissenlits par la racine),

Tandis que l'envol des sens ne voudrait voir que les chrisalides

Dont les chenilles qui sortent deviennent papillons.

Papillons, symboles de l'âme,

dont la vie pourtant est éphémère

et qui ne vivent pas plus d'un jour.



Les papillons tombent comme des mouches,

Et le sens crève les yeux,

Du cours qui n'est pas aveugle.



Julien WEINZAEPFLEN

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire